L'équipementier
en tant que leader et coordinateur
« Contrairement à de nombreuses autres industries, les fournisseurs de niveau 1 obtiennent rarement un contrat à prix fixe à long terme », signale Egon Nuyts, expert en automobile chez delaware. « Au lieu de cela, les bons de commande réels sont émis à court terme. Cela donne aux équipementiers l’opportunité de renégocier certains aspects de l’accord comme le prix, la qualité, la quantité, etc. »
En outre, les équipementiers ont des ‘conditions générales’ qui sont appliquées à l’approvisionnement de pièces de fabrication.
Ces conditions peuvent notamment inclure :
- Des dispositions relatives à la garantie qui déterminent la responsabilité des fournisseurs pour les défauts de conception, les violations de la propriété intellectuelle, le coût des rappels ;
- L’obligation des fournisseurs de livrer des pièces à l’équipementier pendant plusieurs années après la fin de la production d’un modèle. Le fournisseur doit dès lors assumer le coût de maintenance de la ligne de production sans pouvoir récupérer ces dépenses par des volumes de vente supérieurs ;
- Les fournisseurs doivent se conformer à des normes et des directives strictes de l’industrie et des équipementiers. Ces exigences concernent la qualité, le calendrier, l’emplacement, etc., mais s’étendent aussi aux réserves financières, aux opérations de fabrication efficientes et autres preuves démontrant une activité saine. Finalement, plus le fournisseur de niveau 1 organise ses processus efficacement, plus le risque pour l’équipementier est faible.
« Si ces conditions ne sont pas remplies, l’équipementier peut infliger une pénalité au fournisseur qui court même le risque même de perdre le marché. En conséquence, la meilleure stratégie pour le fournisseur est de répondre aux souhaits de l’équipementier à tout moment », conclut Egon.