podcast – episode 1
devenir Team Lead SAP - Soft Skills et leadership terrain
Bonjour et bienvenue dans ce premier épisode de notre podcast Impact Carrière by delaware : "Devenir Team Lead SAP, soft skills et leadership terrain".
Dans cet épisode, nous allons parler de l'évolution d'un consultant SAP vers un rôle de Team Lead.
Quelles sont les compétences humaines nécessaires pour réussir ce passage ?
Comment un Team Lead SAP arrive-t-il à gérer son équipe tout en restant un expert technique ?
Pour répondre à ces questions, nous accueillons aujourd'hui Aïda, qui est Team Lead SAP côté opérations, et Nadège, Team Lead côté AMS.
Elles vous partageront leurs expériences et leurs conseils pour exceller dans ce rôle clé.
Pour commencer, pourriez-vous nous dire depuis combien de temps vous êtes investies dans ce rôle et comment se sont passés vos premiers mois ?
Bonjour à tous, j’ai commencé chez delaware il y a trois ans. J’étais responsable du domaine Administration des Ventes dans les projets, et dans ce rôle de responsable de domaine au sein d’un projet, j’ai eu à accompagner des consultants plus juniors.
Et là, la magie a opéré : on a vu que j’étais douée pour accompagner et faire grandir des profils. J’ai eu de la chance, je suis tombée sur des consultants capables d’absorber énormément d’informations, de véritables éponges. Et ça s’est fait tout naturellement.
Ils m’ont confié une petite équipe pendant un an. D’abord, on a vérifié, pour moi comme pour la direction des opérations, si nous étions alignés avec une équipe restreinte.
On a constaté que cela se passait très bien, et là, ça s’est officialisé : mon poste de Team Lead, manager de proximité avec une équipe. Aujourd’hui, nous sommes douze consultants.
Alors moi, j’occupe ce poste depuis très peu de temps — quelques semaines, peut-être un mois — mais cela fait longtemps qu’il fait partie de mes objectifs.
Pour l’instant, mes premières semaines se passent plutôt bien, je vis ce nouveau rôle assez sereinement.
Quelles compétences techniques et humaines vous ont permis d'évoluer vers ce rôle de Team Lead SAP ?
Avec plus de 20 ans d’expérience en tant que Consultante fonctionnelle SAP, partager mes connaissances, mon savoir-faire et mon savoir-être était tout naturel.
En plus, j’ai un petit parcours avec un héritage pédagogique, puisque ma maman était prof, ce qui m’a donné quelques outils pour transmettre facilement ce que je souhaite communiquer à d’autres personnes.
Et aussi, ce qui est important, c’est que j’ai un tempérament extraverti et que j’aime aller vers les autres. Ça se fait vraiment naturellement.
Alors pour moi, d’un point de vue technique, je pense qu’il faut être reconnu dans le monde SAP sur son domaine d’expertise pour avoir déjà une bonne crédibilité.
Et d’un point de vue humain ? Il faut aimer les gens, aimer ses collègues et le contexte dans lequel on évolue, ainsi que l’entreprise pour laquelle on travaille, afin d’avoir envie, je pense, de s’investir dans un rôle de Team Lead.
Qu'est ce qui a été le plus difficile pour vous dans la transition vers ce rôle de Team Lead ?
Savoir trouver le temps pour passer du temps avec les collaborateurs, c’est très important — c’est la clé.
Et pour cela, il faut s’organiser, anticiper, et dédier du temps à la délibération des projets. Il faut aussi réserver des créneaux dans l’agenda pour échanger avec les collaborateurs, en one-to-one ou en groupe.
Pour moi, je pense que le plus difficile au départ, c’est de bien prendre connaissance de toutes les tâches d’un Team Lead et de les intégrer dans un quotidien déjà bien rempli.
Et, étant de nature un peu perfectionniste, j’essaie vraiment de ne pas omettre certains points clés de ce rôle.
Le leadership dans un environnement SAP implique de gérer à la fois des projets et des personnes. Comment vivez-vous cette double casquette ?
C’est vrai qu’il faut jongler entre les deux, et ce qui est important, c’est de pouvoir réserver des créneaux pour les imprévus.
On a une liste de choses à faire, souvent préparée le matin, mais il faut l’adapter. On fonctionne au rythme des besoins de certains collaborateurs.
On ne peut pas parler d’“accidents”, car la vie arrive : il y a toujours des événements, et il faut adapter son agenda à ces événements.
La clé, c’est de trouver des créneaux rapidement réservés pour gérer ces interruptions.
C’est vrai que ce n’est parfois pas très simple, et cela peut être lourd en termes de charge de travail au quotidien.
Mais pour moi, cela permet vraiment de conserver des activités variées et de rester dans l’opérationnel, pour ne pas être tout simplement déconnecté du quotidien de ses collaborateurs.
Donc, la double casquette est vraiment importante.
Quel soft skills considérez-vous comme essentiel pour bien accompagner votre équipe ?
L’écoute est primordiale. D’ailleurs, on a deux oreilles et une seule bouche : c’est bien pour écouter plus que ce que l’on dit.
Il faut avoir tous les capteurs ouverts, car il existe aussi des langages corporels et paraverbaux qu’il faut savoir ressentir pour comprendre les talents des collaborateurs, et percevoir parfois des choses qui ne sont pas formulées ouvertement.
Il faut mettre les collaborateurs en confiance, leur donner cette confiance, et leur permettre de partager et de s’exprimer.
Et il faut aussi être très conscient de son propre état d’esprit. Parfois, on est stressé, angoissé, on vit une situation un peu compliquée — que ce soit sur le plan personnel, professionnel ou lié aux engagements de projet.
Et tout cela se transmet très facilement.
Si on est conscient de son propre état mental, on peut mettre en place des filtres pour ne pas tout transmettre à ses collaborateurs, et ainsi créer un climat ouvert à la communication.
Je rejoins Aïda. Pour moi, l’essentiel, c’est avant tout la communication, la capacité d’adaptation — pour savoir s’adapter au quotidien à toute situation — et également le leadership, pour inspirer et donner du sens au quotidien de ses collaborateurs.
Quand un projet devient complexe, comment gérez-vous les tensions et les conflits au sein de votre équipe ?
C’est le dialogue, c’est la relation de confiance. Il faut faire confiance aux collaborateurs.
On est dans un monde d’adultes, hein — on ne gère pas une classe d’école. Et ce sont eux-mêmes qui détiennent les solutions, ce sont eux les clés.
Parfois, il suffit juste de les aider à prendre un peu de recul pour qu’ils puissent trouver eux-mêmes les solutions.
Au contraire, il faut les responsabiliser et leur permettre de proposer leurs propres réponses. La solution, c’est aussi la résolution.
Alors moi, de mon côté, j’essaie toujours d’anticiper le plus tôt possible les situations de conflit, pour éviter que les tensions ne deviennent réellement conflictuelles.
Et si le conflit est déjà installé, ce que je pense être important, c’est d’abord d’en comprendre l’origine, la typologie.
Et une fois qu’on y voit clair, on peut effectivement aller rencontrer les équipes pour faire le même travail qu’Aïda, ou bien de...
Dans quel type de situation devez-vous prendre des décisions difficiles et comment abordez-vous ces moments-là ?
Concrètement, je peux parler de deux situations.
La première, c’est celle où j’ai ajusté mon style de management. On n’a pas la peau dure ! Je suis d’origine mexicaine, donc j’ai été éduquée dans les cultures américaines, avec un style très top-down, et il faut savoir s’adapter.
Parfois, on sent qu’il y a quelque chose qui gêne, mais ce n’est pas exprimé. Il faut alors se remettre en question, inciter les collaborateurs à ouvrir la porte : Quelles sont tes attentes ? Comment puis-je t’accompagner ?
J’ai eu la chance d’avoir une collaboratrice qui m’a ouvertement exprimé comment elle aurait préféré être managée. Et je me suis adaptée.
Il faut avoir la maturité de se remettre en question, car les meilleurs professeurs, ce sont nos collaborateurs.
La deuxième situation que je voulais partager, c’est lorsqu’un collaborateur se trouve en difficulté. Malgré toutes ses capacités, sa performance est freinée.
C’est peut-être qu’il n’est pas dans la bonne position, qu’il a des talents qu’il pourrait mieux exploiter dans un autre rôle qui lui conviendrait davantage.
Il faut avoir cette maturité et cette capacité à mettre ces éléments en évidence, à en parler, et à proposer des solutions.
Ce ne sont pas des situations faciles à gérer, mais si on lui donne la chance de s’épanouir là où il peut vraiment mettre à profit ses vraies compétences, alors le succès est garanti.
Alors en ce qui me concerne, je n’ai jamais encore vraiment été confrontée à des situations difficiles chez delaware, mais cela m’est arrivé par le passé.
Dans ces cas-là, je me suis toujours fait accompagner par les ressources humaines et par ma hiérarchie, pour être sûre de prendre les bonnes décisions, même lorsqu’elles sont difficiles.
Et je sais que j’aurai cette écoute chez delaware, d’autant plus que, côté Team Lead, il y a une vraie entraide entre nous : on n’est jamais seul.
Quel rôle jouez-vous dans l'intégration de nouvelles technologies ou méthodes dans les projets SAP ? Dans la transformation digitale ?
J’accompagne mes clients en tant que responsable du domaine de l’administration des ventes, depuis la création d’une commande de vente jusqu’à la facturation.
Cela inclut tous les processus liés à la fourniture de biens ou de services aux clients.
En tant que responsable de domaine, j’échange beaucoup avec les responsables des autres domaines avec lesquels il y a des interactions, comme la finance ou la logistique.
Cela permet de construire une solution coordonnée, qui apporte une vraie valeur ajoutée à nos clients.
Côté AMS, les projets n’ont pas la même envergure que ceux du côté projet, justement.
Mais on s’efforce malgré tout de les gérer de manière très structurée, en utilisant et en appliquant notamment la méthode Promar.
Nous sommes également toujours à l’écoute de nos clients, et nous faisons en sorte de leur proposer toutes les nouveautés disponibles chez delaware, aussi bien côté AMS que côté projet.
Dans un contexte parfois exigeant, comment arrivez vous à motiver votre équipe et à maintenir un bon niveau d'engagement ?
La clé, c’est d’être présent au quotidien, que chacun se sente reconnu et soutenu.
C’est important qu’ils sachent qu’ils peuvent compter sur toi, même si tu es en déplacement : tu es présent et disponible.
En plus des échanges en one-to-one, j’organise de petites réunions périodiques, mensuelles, autour d’un sujet précis que l’on approfondit ensemble.
Chacun y apporte son expérience, et on termine par une petite activité fun.
Par exemple, une fois, on a fait un quiz olfactif. Une autre fois, après Pâques, on a organisé une dégustation de chocolat à l’aveugle.
Sinon, on partage aussi des repas à thème international : repas mexicain, repas libanais…
Ce sont de petits moments d’échange où les personnes pensent à autre chose que “travail, travail, travail”, mais qui permettent de créer du lien.
Et on fête toujours, on célèbre ensemble les petites réussites des uns et des autres. C’est important.
Alors, comme pour Aïda, je pense que cela passe avant tout par la reconnaissance au quotidien : dans les échanges, lors des entretiens avec les collaborateurs, et également à travers la rémunération.
Mais aussi par la communication, avec un dialogue ouvert et constructif.
Et enfin, par le fait de donner du sens, en s’appuyant toujours sur les objectifs globaux de l’entreprise, et en montrant aux collaborateurs l’impact concret du travail de chacun.
Quelles évolutions sont possibles lorsqu'on est timide chez delaware ? Et est ce qu'il y en a une qui vous intéresse pour la suite ?
Chez delaware, il y a des initiatives internes bien structurées, bien définies, avec des priorités, pour permettre à l’entreprise de grandir, de capitaliser, et de proposer de meilleures solutions et services à nos clients.
Et tout le monde peut s’investir dans ces initiatives.
C’est quelque chose de très intéressant, très participatif, peu importe le niveau.
Ces initiatives sont généralement pilotées par des profils un peu plus seniors, justement pour leur donner de la structure.
Très concrètement, depuis deux ans, je participe à une initiative delaware qui s’appelle BOOST, qui vise à accompagner et accélérer l’épanouissement des talents identifiés au sein de la société.
Nous avons suivi un programme de formation dans une très belle école, l’EDHEC, qui nous a transmis des clés en leadership et en management.
On ne décide pas de devenir manager sans avoir un bagage solide, et là, ils nous ont donné les outils — une vraie boîte à outils — pour prendre du recul, prendre de la hauteur.
Et comme une grue, attirer vers nous d’autres personnes qui puissent aussi progresser.
Ça, c’est génial.
Et une autre chose qui m’anime — un petit secret… bon, maintenant ce n’est plus un secret puisque je l’ai dit dans ce podcast — c’est que j’ai accompagné des consultants qui ont bien évolué, et j’adorerais les voir devenir Team Leads à leur tour, et pouvoir les accompagner dans ce parcours.
Je ne me suis pas encore vraiment penchée sur les évolutions possibles.
Je viens tout juste de prendre mon nouveau poste, donc pour l’instant je préfère me concentrer pleinement sur ce nouveau rôle, apprendre, m’épanouir dedans.
Cela dit, j’ai hâte de découvrir, au fil du temps, les différentes perspectives d’évolution chez delaware, car je sais qu’elles ne manquent pas ici.
Et pour compléter ce que disait Aïda, qui est un peu plus avancée que moi dans ce parcours, je sais que chez delaware, certains Team Leads ont évolué vers des postes de Domain Leads, de Solution Leads, et peut-être même vers des postes d’associés.
Donc voilà, tout est possible. Il y a de la place pour chacun, et on peut évoluer si on le souhaite.
Merci à vous Nadège et Aïda pour vos précieux conseils et pour avoir partagé avec nous votre expérience.
Nous avons vu aujourd'hui qu'un timide SAP ne se contente pas de gérer une équipe de consultants mais qu'il joue un rôle clé dans la motivation, la gestion des conflits et l'innovation dans les projets. Nous avons vu également qu'il existe plusieurs évolutions de carrières possibles après avoir expérimenté ce poste.
À vous, auditeur, de réfléchir à comment développer vos propres compétences dans le leadership. Et surtout, n'oubliez pas de vous abonner pour découvrir nos prochains épisodes. À bientôt !